Esta extraña obsesión por los objetos

Apuntes de un diario inexistente

“Inmortalizar el momento”, una frase utilizada en publicidad de servicios de impresiones de fotos, o de venta de cámaras. Hablo de la época en la que teníamos que tener un objeto para tomar una foto. En la que teníamos que pensar qué fotos tomar porque el rollo era limitado, cuando no había una nube capaz de agrandarse si pagamos un mejor plan de almacenamiento. Esos días en los que los momentos especiales o convenciones sociales exigían una muestra de existencia, un “esto ocurrió”. Preferiblemente eventos felices porque para los tristes pareciera ser suficiente el mero recuerdo caprichoso que nos visita cuando lo desea, pero no la imagen. Teníamos que esperar a ver lo que habíamos fotografiado. La fotografía era en sí misma un recuerdo. Siempre. Claro que habían las instantáneas, que antecedieron a lo que vino después: la necesidad de reconocernos inmediatamente en el sentimiento que estamos viviendo. Un selfie, una foto del momento y visualizarla para así convertir el instante en algo real, tangible, inmortal.

Nos gusta vernos a nosotros mismos porque de esta manera afirmamos el ahora. Sin embargo, el día a día se nos escapa de los dedos y no lo documentamos. Están los que tienen un proyecto profesional, las madres y los padres bajo el hechizo del hijo, o los que tienen una mascota, u otra obsesión y llenan el carrete del iPhone con más de 2000 fotos del mismo tema. No hablo de esas personas ni de esa cotidianidad. Me refiero a la rutina mecánica que gira sus engranajes todos los días de la misma manera. A la ventana que siempre vemos, a la planta que tenemos en el mismo lugar desde hace años, a la cafetera que hace el café siempre de la misma manera, al señor que nos vende el pan, a la parada de bus, a la persona que duerme a nuestro lado, etc. No pensamos en la fugacidad de las cosas porque si lo hiciéramos, no sabríamos disfrutarlo, dicen algunos. Que si lo hacemos, no podríamos vivir sin sufrimiento, dicen otros. Quizás es cierto.

Desde que vivo en este apartamento, cada día ha sido un asombro, un nuevo suspiro al ver la ventana, un nuevo “no me lo creo”. Cada visita a la señora donde compro el vino, o al carnicero, mientras el mismo hombre canta canciones clichés francesas aunque no haya turistas – lo cual me hace pensar que lo hace más por él que por los otros – es un “qué increíble puede ser esta ciudad”. Tengo fotos de cuando nos mudamos y no había nada, de cuando lo fuimos cambiando, de cada objeto, de cada planta. No las tomé pensando en tener un registro de los cambios o recuerdos para el futuro, las tomé en una inocente intención de capsular la paz que sentía, la alegría y el amor.

Toda mudanza siempre trae movimientos telúricos que conjuran la tristeza de lo que se deja y lo nuevo que viene. Cuando el porvenir inmediato ha sido tejido con ilusión, el temblor es menos profundo a cuando se deja una certeza para entrar en la desconocida red de nuestras sombras. Desmantelar un apartamento de a dos es un proceso de excavación doloroso. Como si decidiendo con qué objeto quedarse estuviéramos decidiendo qué memoria guardar. Este plato que compramos en Poitiers o la alfombra que cargamos desde Capadocia, y los cubiertos de bistro que le compramos a un cubano instalado en París, o la mesita de la sala que cargamos bajo la lluvia hasta que nos montamos en un bus creyendo tener refugio y encontrándonos con una batalla de coches de niños y gente bastante malhumorada.

Los objetos, cuencos contenedores de memorias. Catalizadores de historias. Mi relación materialista con ellos se explica por mi obsesión con los recuerdos. El objeto se transforma en el medio para invocar una vivencia y así revivirla. Su existencia no depende de mí pero su significado sí. Anclo entonces mi capacidad de recordar a algo visual : una postal, una foto, un objeto tomado de un viaje, un animal moldeado de arcilla por un refugiado en Calais, el ángel tallado por algún artesano en Mérida, un búho de cristal que decoraba la sala de estar de mi abuela, una árbol metálico regalo de mi padre, un origami en su cúpula, signo de libertad y encierro. Arqueología de la vida, tótems. En ellos encapsulo el tiempo, en mí lo hago remembranza.

22.02.2021

Cette étrange obsession pour les objets

Version française (sans corriger)

Immortaliser le moment, une phrase souvent utilisée dans la publicité des services d’impressions des photos, ou de vente d’appareils de photo. Je parle de l’époque où on avait besoin d’un “appareil” pour prendre une photo. Où on devait bien réfléchir avant de prendre une photo, car la pellicule n’était pas illimitée, une époque où on ne disposait pas d’un nuage (cloud) avec la capacité de grandir si on payait pour plus de stockage. Je parle des jours dans lesquels les moments importants, ou les “conventions sociales” demandaient une preuve d’existence, un message “cela a eu lieu”. Préférablement des événements heureux, car pour les tristes la visite sans prévenir du souvenir capricieux nous suffit, nous n’avons pas besoin d’une image de cela. À cette époque, on devait attendre pour découvrir ce que nous avions photographié. La photographie était en soi-même, un souvenir. Toujours. Certes, il y avait les instantanées, prédécesseures a ce qui est arrivé plus tard : le besoin de nous reconnaître immédiatement dans le sentiment que nous expérimentons. Un selfie, une photo du moment et la visualiser pour ainsi convertir l’instant en réalité, tangible, immortel. Nous aimons nous regarder dans les photos, car de cette façon nous réaffirmons le présent. Cependant, au jour le jour s’échappe de nos doigts et nous ne le documentons pas. Il y a ceux qui ont un projet professionnel, les mères et les pères sous le charme de leur enfant, ou ceux qui ont un animal de compagnie, ou une obsession et qui remplissent leur portable avec plus de 2000 photos sur la même thématique. Je ne parle pas de ces personnes, ni de cette quotidienneté. Je fais allusion à la routine mécanique qui tourne ses engrenages tous les jours de la même façon. À la fenêtre à travers laquelle on observe, à la plante que nous avons dans le même endroit depuis des années, au monsieur qui nous vend le pain, à l’arrêt du bus, à la personne qui dort à notre côté. Nous ne pensons pas à la fugacité des choses, car si on le faisait, on ne pourrait pas y en profiter, dissent certains. Car si on le faisait, nous ne pourrions pas vivre sans souffrance, dissent les autres. Peut-être, c’est vrai.

Depuis que j’habite dans cet appartement, chaque jour a été une surprise, un nouveau soupir en regardant par la fenêtre, un nouveau “je ne me le crois pas”. Chaque visite chez la dame qui vend les vins, ou à la boucherie, pendant que le chanteur chant les chansons françaises clichées même s’il n’y a pas de touristes (ce qui nous fait penser qu’il le fait pour son propre plaisir et pas pour faire plaisir aux autres), c’est une “cette ville est incroyable”. J’ai des photos de quand nous avons déménagé et l’espace était à moitié-vide, des changements faits, de chaque objet, de chaque plante qui s’ajoutait à la collection. Je ne les ai pas prises avec l’intention de faire un registre des changements ou pour avoir des souvenirs dans le futur, mais plutôt avec la naïveté d’encapsuler la paix, le bonheur et l’amour.

Tout déménagement provoque toujours des mouvements telluriques qui regroupent la tristesse laissé derrière nous et l’avenir. Quand le futur immédiat a été tissé avec de l’illusion, le tremblement de terre est moins fort à quand on laisse derrière nous une certitude pour rentrer dans le filet de nos ombres. Démonter un appartement de deux est un processus d’excavation douloureux. Comme si on choisissant l’objet à garder on choisissait aussi quel souvenir reste avec nous. Cette assiette que nous avons acheté à Poitiers, ou le tapis que nous avons porté depuis la Cappadoce, et les couverts de bistro achetés à un cubain résident à Paris, ou la table basse que nous avons porté sur les bras sous la pluie jusqu’à avoir trouvé un bus pour prendre refuge pour nous retrouver entre les poussettes et les mamans désespérées.

Les objets, des bols contenant des mémoires. Catalyseurs des histoires. Ma relation matérialiste avec eux s’explique par mon obsession avec les souvenirs. L’objet se transforme en moyen pour invoquer une expérience de vie et la revivre. Son existence ne dépend pas de moi mais la signification donnée, oui. Je fais ancrer ma capacité de me rappeler des événements à une chose visuelle : une carte postale, une photo, un objet acheté dans un voyage, un animal modelé en argile par une réfugié à Calais, l’ange en bois fait par un artisan à Merida, une chouette en cristal du salon de ma grand-mère, un arbre métallique offert par mon père, un origami dans une sphère représentant la liberté et l’enfermement. Archéologie de la vie, tótems. En eux j’encapsule le temps, en moi je leur fais souvenir.

Mots cachés

Richard Kalvar_1971.jpg

Richard Kalvar, Paris, 1971.

 

I

La lune se cache entre les arbres nus, les branches la touchent en essayant de la traverser. Un touriste (ou peut-être pas) prend des photos avec un Rolleiflex. Il soutient son appareil photo avec la délicatesse de qui sait que dans ses mains est gardé le temps, de qui sait que dans cette machine, la vie s’arrête et continue seulement au moment où quelqu’un regarde les photos.

Le photographe est debout, il regarde tout, il attend. La photo se transforme en désir. Le moment est une invention et ses yeux en cherchent. Le touriste (ou peut-être pas) me regarde aussi, il n’a pas aperçu mes plumes noires. Il n’a pas vu que je suis prête pour le vol et que toute la ville est ma destination.

Je survole son instant. Je le laisse attendre la spontanéité créée. L’artifice. Le regard précis qui se pose sur les autres mais jamais sur moi. Personne ne veut se rencontrer dans le regard perdu de qui est toujours prête à s’évader.

 

 

 

Parc de Sceaux

Parc de Sceaux, Paris, 2015.

Parc de Sceaux, Paris, 2015.

Ayer corría sobre hojas secas pero parecía que nadie había hecho ese camino, no había trazo, ni ruta. Pisaba fuerte la hoja, y el sonido de hojarasca me anunciaba que era la primera que caminaba por allí. Me concentré en el ritmo del chasquido, como si así pudiera olvidar que mi pie izquierdo sangraba y que con cada paso dado, había una herida que dejaba soltar la sangre del zapato que días atrás lucía bien pero hacía daño. Al pasar por la orilla del río, más de 10 cisnes dirigían su nado en dirección contraría a mí. Algunos rezagados estiraban sus patas traceras, en símbolo de descanso, flotando ligeramente mientras los patos se acercaban sin interactuar. Los cisnes y patos compartían el agua pero no así el tiempo. Un ratón jugaba a meterse entre las rocas húmedas sin percatarse de la presencia de los otros. De lejos, un perro eufórico ladraba y buscaba llegar a ellos. Continué mi trote, chaz chaz chaz chaz, única música posible. El quiebre del color, la llegada del bronce había anunciado semanas antes el cambio de estación. Ahora era solo preámbulo de los tiempos blancos por venir.
La nube colapsó el instante ante nosotros.
Trajo la lluvia el silencio de la hoja, el silencio del color que se lava la cara con cada gota. El paso antes sonoro se convirtió en barro, y los pies dejaron de ser dos para ser cuatro. El paraguas cubría a media los cuerpos. Se juntaron más. La lluvia invita a la intimidad incluso en un parque. Los mismos patos se paseaban, sin consciencia de sí mismos, pero permitiéndome ver que los días eran dos, que no estaba en la orilla del Sena y que los cisnes esta vez no tenían cuellos sobre los cuales guindar mis deseos.
Mis pensamientos adquirieron forma espiral, al igual que los jardines del castillo. Se hizo mi boca orangerie sin naranjas y solo la fuente, sobre la que otrora el niño perdido jugaba con la angustia de la madre, se me presentó como solución: seguir, fluir como su agua, siempre presente.
De su beso vino la más fuerte convicción de instante.

Otoño en Madrid

Madrid, 2015©

Madrid, 2015©

Toda ciudad es dos. Dos en sí misma. Una cuando recorro sus calles con la compañía de mi paso y mi manía y otra cuando la cadencia de mi andar es eco del paso de otro. Camino rápido, ritmo de llegar lo más pronto posible, de siempre tener un destino, un lugar a término. Pensaba que ya había olvidado esperar, o caminar con alguien a mi lado pero la compañía se recuerda rápido. Nunca realmente aprendemos en los huesos la soledad de la hora. Íbamos a comprar las entradas para ver el Burlador de Sevilla. Yo jamás lo he leído y él me dice que tuvo que dejar de leerlo porque era muy complicado el vocabulario. Seguramente las palabras que él no había entendido, yo tampoco las entendería. Sin saberlo, con inocentes preguntas sobre significados de palabras me hizo darme cuenta de mi deficiente vocabulario. No teníamos prisa, y las calles todas, en esas esquinas, se nos pierden en el mapa. Siempre hay callejones que se antojan a la pérdida. Al llegar, la taquilla estaba cerrada. Segunda frustración del día. La primera había sido intentar comprar las entradas por internet. Entre un intento y el otro, varias calles, un atardecer gris, brisa, cabellos en mi boca y en la suya al acercarse.
Un chocolat chaud pour compenser la frustration ? No sabíamos dónde sentarnos, pero tampoco lo conversamos. Caminábamos, porque no necesitábamos más. Me preguntó si quería churros y si he ido a la churrería San Ginés, respondo que no. Me dice “ay, Camila, ¿qué has conocido de Madrid?”.
Llegamos a un lugar de luces amarilla, noche puesta. Una mesa libre, solo una, con dos sillas, esperando allí, por los dos. Me senté para guardarla. No fuera a ser que luego de tanto esperarnos, la perdiéramos. Los churros llegaron con dos tazas de chocolate oscuro, una sonrisa y unas manos encontrándose encima de la mesa. Sonreí. Un acordeón bastante desentonado al fondo, y la misma luz amarilla que ahora caía sobre los bucles de un hombre de pelos largos, cigarro en mano, capa puesta. El Cigala inhalaba el instante en el que lo reconocí. Lágrimas negras comenzó a sonar en mi cabeza, y él, a mi lado, girando sus pestañas el azul de sus ojos, me vio, y supe que había alegría en la Madrid que se descubría ante mí en la esquina rocosa de una callejuela del centro, en la luz otoñal que recuesta su brillo en la columna de la catedral, en la sombra azulada de las ramas, en la mañana que inicia con una canción brasilera, en la pregunta que se pierde en los idiomas, en la honestidad misteriosa del suspiro ahhyay, en las palabras inventadas, en el silencio de una mirada que cae en la del otro mientras la gitana nos pide la hora que no tenemos.

En sus huesos se quiebra un adiós que desde ya sé que no quiero decir.

Personas fugacidadaltacto

Lucio Fontana

Lucio Fontana

Hay personas fugacidadaltacto. Hay personas raícesquenorespiran. Hay personas soyunecoquenoescuchas. Hay personas estáprohibidotocar y otras, en cambio, muy vencaminaporlacasa. A mí siempre me han llamado la atención las del primer grupo. Son personas que fluyen, se dejan asombrar y asombran, se apresuran al contacto, la intimidad primera no tiene frenos, abren corazón rasgadura lienzo de Fontana. Hacen creer y se creen que lo eterno está en el instante y el verso de Borges “El hoy fugaz es tenue y es eternoes su mantra. Son etéreos pero también suelo. Fugazmente realidad y presente que parece eternidad. Dicen cosas tipo “no es solo esta noche pero si lo es, sería entonces una noche eterna” y las palabras no les producen temor. No creen en eso de “al nombrar, creas”.  Viven y hacen vivir una verdad que solo dura poco. Verdad-anzuelo que atraviesa los labios, boquita abierta. Pez que ya es pescado. Son personas que al tener el pezmirasusbranquiasaunsemueven en las manos, se arrepienten. Retroceden. Cierran la apertura. Cosen la rasgadura. Rezan “vive, pez, no te mueras” y lo devuelven al mar. “Dejando ir te estoy salvando”, dicen. Pero la verdad, es que están salvándose ellos mismos de tener que lidiar con la permanencia. Son fugaces para ganarle la carrera al miedo, pero el miedo, el miedo siempre gana. Y ellos pierden.

¿Por qué nosotros?

Elliot Erwitt, 1955.

Elliot Erwitt, 1955.

Es importante que encontremos cinco respuestas a la pregunta “¿por qué nosotros?”, escribo en unas recomendaciones para el trabajo. A los días abro el documento, leo solo esa línea y me pregunto “¿por qué nosotros?” Porqué no los otros, el otro, aquel par, aquella niña que llora la pérdida de su madre, sin saber que es pérdida total, irrevocable. ¿Por qué nosotros? Porqué no ese hombre que se halla padre de tres, viudo, porque entre la vida de ella y la vida que venía, la madre eligió la criatura, mientras el cáncer avanzaba.  ¿Por qué nosotros? Porqué no la abuela que ha criado ya a hijos, nietos y bisnietos y aún tiene que cocinar el día a día sin otras manos que la asistan. ¿Por qué nosotros? Y no aquel, que necesita el hilo reparador, la pega que junte los trozos del corazón sintético. ¿Por qué nosotros? Y no los que siempre andan buscándose, y se rozan, pero no se ven, y ni se encuentran. ¿Por qué nosotros? Si la existencia de un “nosotros” exige decisiones, exige precisar el tiempo aunque parezca inoportuno y para esas cosas no estamos ahora.  ¿Por qué nosotros? Si el cauce se ha llevado las raíces. ¿Por qué nosotros? Si somos dos troncos que van corriente abajo. ¿Por qué nosotros? Si somos imposibilidad geográfica. ¿Por qué nosotros?  Si es más fácil la misma cama, el mismo sofá, las mismas manías, la vuelta de la esquina, lo conocido. “¿Por qué nosotros?”, pregunta egocéntrica, egoísta, prepotente, ridícula. No tengo cinco respuestas, solo el atisbo de una que muta de piel y aún así no sacia la necesidad de quien quiere siempre encontrar respuestas en donde no hay más que un puñado de signos de interrogación que entre ellos se reproducen para ser de la duda, el hambre, y también el pan. 

Impaciente amar

The Bride Stripped Bare by Her Bachelors, Even (The Green Box). Septiembre 1934. Marcel Duchamp

The Bride Stripped Bare by Her Bachelors, Even (The Green Box). Septiembre, 1934. Marcel Duchamp.

Hemos perdido la tradición epistolar. El pensar cada palabra con cuidado, con extrema determinación, como si no hubiera vuelta atrás una vez que la pluma ha tocado el papel. Ahora somos una instantánea, un ir y venir a velocidades kb/s. El límite de la velocidad está determinado por la banda del internet o el servicio de datos del celular. Nos hemos convertido en seres impacientes – o así pareciera. Pero… ¿Cómo no? ¿Cómo no ser impacientes si vivimos en un mundo donde todo ocurre de manera fugaz?

Mi abuelo solía enviarle telegramas a mi abuela desde el rincón de Venezuela en el que estuviera de viaje. El telegrama – ancestro del tuit – solía ser una pequeña dosis concentrada de añoranza. Pequeña dosis concentrada que respondía a la necesidad de hacerle saber al otro que su presencia era real aunque hubiese distancia de por medio.

Al irse de viaje a Italia, le envió una carta por día, describiéndole su estado mental. El entorno pasaba a ser secundario, y lo único importante era la comunicación continua. ¿La diferencia a estos tiempos? No era simultánea. Él esperaba con ansías las respuestas de alguien que lidiaba con la cotidianidad, la realidad de desayuno, almuerzo y cena y los niños llorando. En un punto, él desespera. No sabe de ella, de los hijos, ni de nada de lo que ocurre en su casa. Porque a pesar de estar lejos, él quería los detalles accidentados de lunes a domingo. De él brotó la misma desesperación que sentimos cuando no han respondido el mensaje de Whatsapp. Hizo, incluso, un recuento de la fecha en que recibió por última vez una carta así como vemos la última vez que ese, el que queremos, se conectó. Entonces 1956 y 2013 se unen: la impaciencia del amante no sabe de tecnologías ni tiempos. Es exactamente la misma deriva, el mismo sentir de abandono. Como si la distancia, entonces, lograra quebrar, fracturar, la comunicación que tienen los cuerpos, el lenguaje silente del roce.

En aquella oportunidad el servicio de correo estaba en huelga, y por eso él no había recibido ni una carta. Según lo que leí en su detallada descripción, cuando él descubrió que no había sido olvidado, que había una causa externa, una explicación puntual de porqué el silencio de su amada, sintió un alivio, un resurgir de la seguridad del que ama. Como si la certeza del otro fuera tan débil así. Como si uno pudiera perder al otro sin explicación aparente. Ella – la causa, explicación o razón – es un reavivar de la llama, un retomar del otro. Un saberse en el presente.

Hay en la distancia un tejer transparente de las almas, una confianza que pende de la comunicación. No hay en la lejanía ojos que calmen, silencios que sean respiros. Hay magia y misterio. Luz y sombra. La distancia hace del ausente, presencia, pero trae con sí los fantasmas que amenazan la sonrisa frente a frente al papel – o la pantalla.

Queda

soltar, abrir siempre las manos, atar un nudo intangible pero concreto que una el presente con el encuentro próximo.

Queda

ser en el otro aunque no sea su piel la que despierte tu mañana.

Contigo, AAA.

Por ti.

Once

Metropolitan Museum, New York, 2013.

Metropolitan Museum, New York, 2013.

Hay portales que se abren cuando dos, dos de tantos, develan la sombra de sus rostros.  Dos miradas sin foco pero con cruce. El curioso gesto del que no se sabe, y sabe al otro. Hay portales que se abren cuando dos, dos de tantos, trazan las líneas del reloj en el mismo horizonte. Y cuatro manos acortan la espera que tiene el mar entre sus olas. Dos unos que buscan ser 11 número misterio espacio que se crea. Hay portales que se abren cuando dos, dos de tantos, se asumen abismo y entrega.

Adaptación natural

Harry Gruyaert, New York, 1996.

Harry Gruyaert, New York, 1996.

Hemos adaptado nuestros pasos al ritmo y la hora de los trenes. Hemos adaptado también nuestros sueños, y el segundo perfecto en el cual abrir los ojos. Hemos configurado la anatomía de nuestro cuerpo para poder sostener en una mano un café frío y en la otra, el libro que leemos, y aún así permanecer en pie a pesar del vaivén. Hemos adaptado nuestros ojos para no sorprendernos con las excentricidades de los demás o para evitar otros ojos. Nuestros oídos también han pasado por este proceso. No podemos evitar escuchar pero aún así hemos logrado altos niveles de abstracción, substrayéndonos de los distintos idiomas que se hablan en un mismo vagón o del chirrido de los rieles. Cuando de adaptaciones se trata, los usuarios del metro somos ejemplo de estudio.

Mi cuerpo aún se resiste a tantos cambios: ¿Cómo ignorar que la tapa del resaltador que usa  el estudiante que tengo a mi lado para remarcar lo que él considera más importante, se ha caído al piso y rueda bailando con el tren? ¿Cómo ignorar que la botella de agua de la mujer que carga un gato en un bolso se cayó? ¿O que el céleri que se sale de la bolsa de una vieja mujer que acaba de montarse en Canal St está siendo pisado por la bota de un obrero? ¿Cómo ignorar los rostros que se vuelven un solo rostro: desesperación, angustia por la llegada?

Vivir en NYC requiere poner en práctica la famosa frase “mind your own business”. O entregarse a los detalles, perderse en la descripción exhaustiva de una realidad atiborrada. Escrutinio constante convertido en anotaciones aisladas.  En ideas sueltas. Recrear lo que me rodea en un cuaderno con la absurda esperanza de que cada detalle, será parte de una historia más elaborada. Olvidando, ingenuamente, que cada detalle ya es, en sí mismo, una historia.

I met a digger

To Scott Jordan.

John Vink. Cambodia, 2001.

John Vink. Cambodia, 2001.

He cavado por 40 años, me dijo. Él, en búsqueda perenne, búsqueda como acto en sí mismo. Motivo y fin. Cava para llenar su ausencia, cada montículo de tierra que suma a la superficie es un paso más cerca del hallazgo. Halla botellas, trozos de cerámicas de hace dos siglos, halla zapatos de distintas tallas, brazos y cabezas de muñecas de porcelana. Halla la vida dejada en los objetos. Lo contrario a un desprenderse. Se sujeta de la historia ajena, del paso del tiempo, de la humedad impresa en los fósiles, se sujeta de lo obviado para encontrar su propia historia. Se encuentra en la ausencia de los objetos rotos y los reconstruye. En cada pieza que logra juntar de la taza de té que alguien en algún momento llevó a su boca, pega, sin saberlo, un trozo de sí mismo.

Aún así, entre tanto encontrado, entre tanta historia materializada, él me habla de la única ruina que nunca ha logrado reconstruir: su alma. Nadie sabe cuando su propia alma se vuelve una ruina. Cuando necesita ser descubierta y quizás restaurada. Nadie pide que hurguemos en los espacios destruidos del otro. Pero lo hacemos. Y al hacerlo, quizás, descubrimos nuestra propia oscuridad.